Impeccable

 

L’état d’une chose impeccable procure une telle satisfaction qu’on peut s’en gargariser pendant des heures. Qu’on s’équipe avec Skip ou Paic et l’apocope impec s’échappe direct comme Kipketer ou Zatopek à l’époque. En dépit de tous ses efforts, nickel n’aura jamais cette aura, pas plus que what else ? ou sigillographie. Sans doute parce que ça n’a aucun rapport.

Mais revenons à nos moutons, moutons.

Impardonnable : « qu’on ne peut pardonner », inavouable : « qu’on ne peut avouer », inarrêtable : … D’après vos vieux restes d’étymo moisis, il faut pour bien comprendre impeccable orienter les recherches vers ce mystérieux radical pecc-.

La piste est impeccablement tracée : notre épithète vient du latin impeccabilis, « incapable de [peccare] pécher ». D’où plus tard le sens laïque « dénué de défaut », « sans tache ». Racine qui a poussé au passage dans peccadille, « petit péché », au figuré « bêtise, faute sans gravité ».

Et figurez-vous que pécher-peccare (à l’origine « faire un faux pas ») entretient un cousinage certain avec pingere (« peindre ») via son participe passé pictus (« taché, coloré », v. pixel). Voilà pourquoi le gros rouge qui tache n’est autre que de la piquette, moussaillons !

 

Moralité : vous en faites pas pour le linge taché de vin de messe. Personne le sait mais on va le ravoir impeccable à l’eau bénite.

Merci de votre attention.

 

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