Raccompagner

 

C’est pas pour chipoter mais le plus souvent, lorsqu’on se propose, dans un accès de galanterie ou d’obséquiosité (tout ça pour caser obséquiosité), de raccompagner la personne, on ne fait en réalité que l’accompagner d’où elle est venue. Plus ou moins obséquieusement.

Mais venons à nos moutons, moutons.

Si si si si. Votre hôte sonne à la porte. Après les effusions de rigueur, vous cheminez automatiquement de concert jusqu’au salon où l’attend l’apéro dûment apprêté. Au moment de prendre congé, même trajet en sens inverse : vous le raccompagnez sur le pas de la porte, nous sommes d’accord.
C’est là que ça se corse. La soirée a été sublime au point que vous tenez à la prolonger en sa compagnie jusqu’au parking. Or, le trajet chambranle-bagnole n’ouvre en aucun cas droit à un raccompagnement de votre part puisqu’il n’a pas eu lieu à l’aller.

Ou alors tout est permis et on décide qu’« accompagner quelqu’un sur le chemin du retour » équivaut à le raccompagner purement et simplement alors là évidemment dans ces conditions on peut même plus discuter.

raccompagner2

C’est à croire que l’être humain ne peut pas s’empêcher d’en rajouter. Là où ajouter suffit, le dico est formel :

Rajouter exprime, avec ou sans nuance augm., le même procès que la forme simple ajouter.

 

Amener/ramener, même combat :

J’ai ramené des pistaches pour l’apéro.

Non, trois fois non : on n’arrive jamais à s’arrêter, avec ces khôchonneries. Résultat : plus personne n’a faim.
Quant à la patrie, aurait-elle été aussi reconnaissante si Malraux avait vibré d’un

Rentre ici, Jean Moulin ?

 

On préfère ne pas s’étendre sur l’antonyme de raccrocher, vous risqueriez de décrocher.

Merci de votre attention.

 

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