« Et pour le pire » ?

 

Une phrase résonne assez peu à nos oreilles pourtant récurées pour l’occasion : les deux tourtereaux s’unissent pour le meilleur et pour le pire. La franchise du cureton l’honore ; pas fou, vu le guêpier.

Mais revenons à nos moutons, moutons.

A l’inverse d’un contrat ordinaire où les astérisques se planquent au dos, tout riquiquis, celui-ci est prononcé solennellement, au micro, devant un parterre d’invités, pour ne pas dire de témoins. Loin d’être tu ou évoqué à mots couverts, le pire est donc mis sur le même plan que l’agréable. En prévision, surtout, restez bien soudés.

Déjà, se faire dicter sa conduite en la matière par le seul gus au monde ayant fait vœu de célibat, ça vaut son pesant de dragées.

Bien qu’il passe outre cette dernière mise en garde, le couple aspire donc au désamour éventuel en toute connaissance de cause.

 

Au fait, quel lieu plus approprié pour célébrer cette conception de l’amour comme entité extérieure appelée à « durer toujours » que celui où, coïncidence, on fait mine de croire (en groupe, histoire de se serrer les coudes) à l’éternité après qu’une entité extérieure nous a rappelés à Ses côtés ?

Rien d’étonnant qu’à peine sorti de l’édifice, tout le monde aille presto klaxonner dans les rues pour s’empêcher très fort de mesurer la supercherie.

 

Heureusement, y’a des poètes qui font leur boulot.
Nougaro :

Car il faut qu’un matin les amants s’engrillagent.

Ainsi que l’oncle Georges dont on relira La non-demande en mariage en intégralité.

 

Ceci dit sans vouloir imposer ici l’union libre, ce qui constituerait un oxymore de belle taille. Chacun fait ce qu’il veut, hein, du moment qu’il ne se voile pas la face.

Merci de votre attention.

 

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