Coach

 

Le seul reproach qu’on pourrait lui faire, c’est qu’il a de moins en moins vocation à nous « échauffer ». Si ce n’est les oreilles.

Mais revenons à nos moutons, moutons.

Développement personnel, nutrition, rangement, écriture : il y a un coach pour tout et n’importe quoi. Si bien que l’« entraîneur » coachant ses joueurs lors de séances de coaching, ainsi que la personne recrutée pour

guider un acteur étranger dans son français quelquefois hésitant

ont perdu de leur superbe. Il suffit d’escamoter le [t] à la prononciation pour entraîner coach sur la même pente. Vengeance ? Juste retour des choses, plutôt.

 

Parce que figurez-vous qu’au XIXe siècle, un coach est encore une diligence tirée par des chevaux.
Mea culpa : nous nous sommes fait voler notre coche sous les yeux du cocher. Un coup des Anglais, pour pas changer. Qui en ont d’abord conservé l’orthographe pour le maquiller en coach une fois hors d’atteinte.

En français, coche ne s’emploie plus guère que dans des expressions vintage : « la mouche du coche » (merci La Fontaine) et surtout « louper le coche », qu’il faudrait aujourd’hui remplacer par bus.

 

On voit comment coach est parvenu jusqu’à nous. Mais d’où est-il parti ?
De Kocs, un village-étape sur la route de Budapest où l’on changeait les chevaux. La carriole a voyagé dans toute l’Europe : coche (Espagne, Portugal), koets (Pays-Bas), Kutsche chez les Germains, sans oublier – toujours coquin – l’italien cocchino.

 

On plie la langue à nos moindres caprices, avec nos gros sabots. Mais point de vue étymo pure, ne devrait-on pas réserver le nom de coach aux profs d’équitation ?

Merci de votre attention.

 

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