Un déploiement de troupes américaines et, ni une ni deux, les zinfos parlent de « soldats US ». On reconnaît bien là les journalistes FR.
Mais revenons à nos moutons, moutons.
A ceux qui s’en prennent plein la poire, l’estampille indique en toutes lettres vers qui se retourner. C’est là son seul mérite.
On comprend le but de la manœuvre : aller plus vite, en se la pétant un peu – les occasions sont tellement rares. La paraphrase évite surtout d’avoir à répéter « américains ».
Sauf qu’avec le nom « soldats », pas trente-six solutions, mes colons : adjectif (« états-unien », moche mais réglo) ou complément du nom (« de la première puissance mondiale » ou « de l’Oncle Sam », vous parlez d’un raccourci). « US » étant le nom d’un pays – United States, au cas où nous l’aurions forgotten -, on ne voit pas bien comment il pourrait qualifier « soldat ». Lequel devient alors de la « bleusaille Etats-Unis », littéralement.
Ou alors, il faudrait mettre tous les contingents à la même enseigne : « soldats GB », « soldats ITA », « soldats D », « P4 »…
Oh mais on n’a rien contre les sigles, du moment qu’ils laissent la grammaire en paix – à défaut de la planète.
Explication : à force d’entendre causer de l’US Navy, de l’US Air Force et de voir des US en surbrillance à même le missile ou la carlingue, il était fatal que le glissement s’opérât sur le troufion lui-même.
Au fait, cet US soldier a un p’tit nom dans le civil l’intimité ! GI, strict équivalent de « soldat US », en encore plus court. Même les grammairiens les plus coriaces n’y trouveront rien à redire vous pouvez y aller.
Et quand on sait que GI = gastrointestinal en abrégé et « diarrhée » en argot, pourquoi continuer à se faire chier avec « soldats US » ?
Merci de votre attention.