Le pégu incrédule aime à s’exclamer « c’est pas Dieu possible ». Meuh c’euh pas possible d’entendre ça, renchéririons-nous. Ne serait-ce que d’un point de vue grammatical. Nature et fonction de Dieu ? Vous avez l’éternité.
Mais revenons à nos moutons, moutons.
Dieu est partout. Il peut bien faire office de ponctuation. Les « racines judéo-chrétiennes », tenez, on n’a que ça à la bouche. Littéralement : on ne dit pas adieu comme ça aux survivances langagières.
Mais, sauf Son respect, que fout-Il encore là ?
A supposer que la phrase soit Dieu possible, son contraire l’est aussi :
c’est Dieu possible.
Hérésie, non ?
Soyons chics et laïques, laissons leur chance aux petits copains :
c’est pas Zeus possible ;
c’est pas Allah possible ;
c’est pas Bruce Willis possible.
Pas possible, vous voyez bien. Non seulement personne n’arrive à la cheville du Big Boss mais parmi ces exemples, certains sont passibles de fatwa, qu’à Dieu ne plaise.
Soyons athées et futés, la phrase signifie peu ou prou :
c’est pas techniquement possible.
Remplaçons Dieu par techniquement. « Pour l’amour de techniquement », « chaque jour que techniquement fait », « ni techniquement ni maître » et techniquement sait combien d’autres encore.
A moins de considérer le syntagme « Dieu possible » comme un couple indissociable. On en retrouve quelque chose dans les mots à la mode formés d’un nom propre et d’un adjectif (macroncompatible).
Mais alors, qu’est-ce qui a rendu Dieu Dieu possible ?
C’est Dieu qui n’est pas possible
et le problème est réglé.
Merci de votre attention.