Stations en bataille

 

Laisser un endroit dans l’état dans lequel on le trouve ; de par leur sacerdoce, voilà bien un principe qui ne s’applique pas aux garagistes (bien que le plus souvent, tout indique qu’ils n’ont touché à rien). C’est même incompatible avec le décrassage du transmuteur à cause de la valvinette du vilebrequin et des clapettes parallèles qui jouaient sur le sous-ignifugeur principal et c’est pour ça que les pas de vis de la calissandre étaient foutus.

Mais revenons à nos moutons, moutons.

Forte de cet avantage sur nous autres mortels, l’engeance à mains noires pousse le bouchon de radiateur jusqu’à tripoter votre autoradio. Au sortir d’une réparation vous laissant déjà l’impression de vous être fait emboutir l’arrière, des hertz inconnus s’affichent au tableau de bord et retentissent dans vos baffles. Et tous vos rogntûdjûs n’y changeront rien.
Exactement comme si vous récupériez votre ordinateur guéri d’on ne sait quelle vérole par le technicien qui en aurait profité pour installer un nouveau fond d’écran plus à son goût.

Hein que c’est énervant.

Quelque amour qu’ils vouent au cambouis, les mécanos font un boulot pénible. A l’atelier plus qu’ailleurs, bosser en musique est donc légitime. Que ne dérèglent-ils leur propre transistor ?
Au motif qu’ils opèrent à cœur ouvert une titine qui n’est pas la leur, devraient-ils en disposer comme bon leur semble ? Et sans recoudre ?

Un viol supplémentaire, voilà, automobilistes, ce qu’on vous inflige après la douloureuse.

 

Pour que votre intimité ne soit plus jamais souillée, un bon geste : achetez un vélo.

Merci de votre attention.