Tout débordants de velléités zétymologiques après ce cri d’amour à la boîte, ouvrons-en une au hasard.
Mais revenons à nos moutons, moutons.
Bien que l’acte de naissance ait été partiellement perdu avec la notice, il semble que la boîte primitive était en bois ou n’était pas. Ainsi, box désigne formellement « a wooden container » en vieil anglois, d’après le latin buxis, piqué au grec pyxis (‘tention aux échardes) : « boîte en bois à boîte ».
Souvenons-nous au passage, tout frétillants de velléités zétymologiques, que le box des accusés comme celui du chwal sont encore faits de ce même bois.
Le chapeau de boîte rappelle à qui veut l’entendre qu’elle naquit boiste (1352). Et descendait du latin des rues buxita, construit sur le fameux buxis. Si tout ça sent le bois brut à plein nez, c’est que buxis est une branche du « buis » latin buxus.
Tout secoués de velléités zétymologiques, repensons au bush anglo-saxon, « bois » peuplé de bûcherons, comme de juste. La fête des circonflexes jusqu’en forêt dites donc.
Nous avions élagué jusqu’à pyxis avant la pause de midi, finissons le travail.
Pyxis et pyxide, bien connus des archéologues, ne sont autres que des coffrets ou boîtes caractéristiques de l’art grec. Ç’aurait été des statues ou des pierres précieuses que toute cette étymo se serait écroulée comme un seul homme.
Quant à celui qui boite, il le doit là encore à la boîte en tant que cavité de l’articulation (comme dans « boîte crânienne »).
En guise de bouquet final et pour emboîter le pas à Vian, un chouïa de Pierre Rabhi :
Merci de votre attention.