Hauts comme trois pommes

 

C’est l’été, petit jeu (car c’est l’été) : toutes ces photos proviennent d’albums de famille de célébrités du monde de l’art, de la politique et de Dieu sait encore quel complément du nom. N’ayez crainte, pas d’entourloupe, vous les connaissez toutes. A moins d’avoir passé le siècle dernier dans une grotte, le genre île déserte.

Qui plus est, elles se ressemblent bien, là-dessus. C’est tout l’intérêt.

Si vous trouvez de qui il s’agit, l’auteur de ce blog s’engage à fournir sa propre petite photo.

 

(et toutes les réponses par la suite, si vous êtes sages)

Célibataire

 

Les sites de rencontres se disputent l’honneur d’éradiquer le plus de spécimens possible. Comme si le choix d’un bon paquet de célibataires – les plus endurcis – de ne pas devenir qu’une moitié ratatinée par le quotidien n’était pas délibéré ! A pisser dans sa culotte, quiconque la porte.

Mais revenons à nos moutons, moutons.

Tel le grabataire gardant le grabat (voui voui), le célibataire vit dans le célibat mais lui est tout à fait libre de partager son plumard.

Montaigne évoque dès 1549 « le coelibat des prebtres ». Ecrit comme ça, la parenté saute aux yeux avec le caelibatus latin, dérivé de caelebs. Qui, tiens par hasard, ne viendrait point de caelum, le ciel, tant qu’on y est ?

N’en déplaise aux célibs qui auraient pu repartir tout requinqués par cette céleste ascendance, aucun rapport. Pas plus qu’avec une célébrité quelconque, faut pas se faire d’illusions.

 

Caelebs se décompose en réalité comme suit :

  • cae-, qu’il nous est donné de zieuter dans caecus (« qui n’a qu’un seul œil » → cécité) ;
  • -lebs pour dire « vivre » (→ to live, leben, du radical indo-européen leip-, « demeurer »).

 

Par définition autosuffisant, le célibataire ne cède donc pas aisément aux sirènes de l’amour qui, pas fou, le rendraient plus aveugle encore.

Merci de votre attention.