On a beau vous les passer au mégaphone, certaines consignes restent lettre morte. Sans raison particulière puisqu’elles sont formulées dans votre langue. Or, depuis vos chères études, aucune langue – maternelle incluse – ne trouve grâce à vos yeux. N’espérez pas de miracles en mandarin ou en bantou quand vous gâchez déjà les bijoux de famille.
En sus d’une forte tête, vous êtes donc une vraie bille. Du reste, ceux qui vous sollicitent n’en mèneraient pas tellement plus large en changeant d’idiome. Leurs rudiments de baragouin ne déclencheraient même pas l’indulgence des populations autochtones.
De votre côté, il ne vous reste plus qu’à simuler la bonne volonté, histoire qu’on puisse vous confier des trucs sans avoir l’impression de se soulager dans un stradivarius.
Or donc, quelle attitude adopter ?
Réagissez en métropolitain civilisé.
Plusieurs options s’offrent à vous :
♦ Ça ne veut pas rentrer par les oreilles ? Qu’on vous laisse des messages écrits ou dessinés, sans lésiner sur le Stabilo.
♦ Sans doute ne bitez-vous jamais un broc du fait que vous n’êtes pas né(e) à la bonne époque. Exigez qu’on s’adresse à vous en ancien françois ou mieux, en français du futur. Rigolade garantie.
♦ A la fois poétique et universel, le langage des signes vous permettra de communiquer en tous points du avec n’importe quel de votre trempe.
♦ Vous avez perdu tous vos points du permis de causer ? Rien de tel qu’un stage de remise à niveau pour réviser dans la bonne humeur l’orthographe du mot mégaphone.
♦ Si vous braillez plus fort que celui-ci, tout s’explique : vous êtes encore en âge de téter. Profitez-en bien pour n’en faire qu’à votre tête.
Flegme et dignité, montrez de quel bois vous vous chauffez.