Pour éviter toute forme de publicité déguisée dans les fictions, le céhèssa exige depuis un certain nombre de berges qu’apparaisse la mention suivante à l’orée du générique :
Ce programme comporte du placement de produit.
Pfioû, ça va mieux en le disant.
Mais revenons à nos moutons, moutons.
La pub s’affiche donc au grand jour mais sous un faux nom. Et comme un téléspectateur averti en vaut deux, il peut dorénavant s’amuser à repérer des marques auxquelles il n’aurait pas prêté la moindre attention. Chouette, non ?
Depuis qu’alléluia, les chaînes publiques sont tenues de jarreter toute réclame après 20h, elles ne se privent plus de recourir à cette parade déjà ancienne, en accord avec les marketeux. Les tunnels de pub bannis de l’antenne ? Il reste le subliminal. Attendu que ce qui se déroule à l’écran a l’air de se passer dans la vraie vie, dans laquelle on croise des marques à tous les carrefours (je positive), celles-ci peuvent bien s’immiscer dans le feutré. Ou façon concentré de tomates, dans des programmes courts de type « consomag » juste avant le film, ça on a le droit, ça ?
La presse papier délaye pour sa part avec du vocable à consonance journalistique. De pleines pages de publi-communiqués et autres actualités commerciales jouxtent l’info. Et pourquoi pas
scoops et dernières annonces
pendant qu’on y est ?
Voilà pour le côté non assumé. Pour être complet, faudrait aussi railler la peur d’être hors les clous qui, seule, peut expliquer des inutilités de la trempe de
fumer tue
ou de
suggestion de présentation
sur les emballages de victuailles…
Auteur de mentions obligatoires, un métier d’avenir.
Merci de votre attention.