Comment se ranger par deux dans une classe à nombre impair ?

 

Sitôt la récré finie, la maîcresse vous enjoint à vous mettre en rang deux par deux. Or, tous les préaux abritant des effectifs impairs, la manœuvre est vouée à l’échec une fois sur deux.
Passons sur le malentendu dans le cas où vous vous appelleriez Depardieu et où vous prendriez toute la place hein quoi qu’est-ce qu’y a.

Ne pas faire de vagues, vous ne demandez pas mieux, à condition que les maths y mettent du leur.
Discipliné, d’accord. Bête, non.

Comment faire comprendre que vous n’êtes pas moins sociable que les autres ? Et que vous ne méritez ni d’être mis(e) à l’index ni de devenir l’objet de la vindicte ? Encore plus cruel que les chaises musicales, comme situation.

Or donc, quelle attitude adopter ?
Réagissez en mouton noir civilisé.
Plusieurs options s’offrent à vous :

 

♦  Exigez du rectorat que tous les effectifs soient pairs. Ça a l’air impossible mais il suffit de faire passer un élève d’une classe impaire dans une autre pour obtenir deux classes paires (et bien rangées).

 

♦  Faites un roulement. Vous donnerez la main à un voisin différent chaque fois, ce qui vous ouvrira des perspectives quant à vos futures conquêtes.

 

♦  Pour la maîcresse, cette histoire de rang est moins une manière de mesurer son autorité que de recompter ses ouailles. Vous lui faciliterez la tâche en rompant ostensiblement la symétrie, signe que le compte est bon. Attention, ruse improductive si tous vos petits camarades en font autant.

 

♦  Epatez tout le monde avec votre science des divisions. Si la classe compte 27 éléments, rangez-vous 2,076923076923077 par 2,076923076923077 ou 1,928571428571429 par 1,928571428571429.

 

Flegme et dignité, montrez de quel bois vous vous chauffez.

 

Comment sortir d’un labyrinthe ?

 

Ce sont des choses qui arrivent : vous voilà au beau milieu d’un labyrinthe. Sans doute aviez-vous beaucoup de temps à perdre. Moins cependant que son concepteur, rétribué pour.

Si votre gépéhès est responsable de ce mauvais pas – ce qui est probable car vous lui faites une confiance aveugle -, il vous enjoindra à faire demi-tour, tourner à gauche, tourner à droite puis rester sur votre droite et ainsi de suite jusqu’à la sortie.
En revanche, si vous avez foncé là-dedans en suivant votre instinct – ce qui est probable car vous lui faites une confiance aveugle -, il ne vous reste plus qu’à vous rationner, vos vivres se limitant à un demi-Twix tout collant et un Guide du Routard édition 1979.

 

Or donc, quelle attitude adopter ?
Réagissez en paumé civilisé.
Plusieurs options s’offrent à vous :

 

♦  Avant d’y entrer tête baissée, demandez les plans au concepteur. S’il refuse, rétribuez-le.

dedale♦  Semer des cailloux tel le petit Poucet, avec votre myopie ? Vous n’y pensez pas. Il vous faudrait de grosses pierres, ce qui suppose 1. une carrière non loin, 2. des biscottos d’acier pour pouvoir les trimbaler. Semez plutôt des pages du Routard, en n’oubliant pas de poser de grosses pierres dessus pour qu’elles ne s’envolent pas.

 

♦  Passez l’aspi. Non seulement ferez-vous œuvre utile parce que c’était crade comme dans un tombeau mais chaque coin immaculé signalera que vous êtes déjà passé(e). Pour revenir au point de départ, le plus simple serait évidemment de vous agripper fermement au cordon tout en appuyant sur la pédale qui le rembobine mais vous risqueriez une élongation et des contusions multiples à chaque virage.

 

♦  Puisqu’avec de l’eau, tout finit toujours par pousser, prélevez une graine de labyrinthe, plantez-la et attendez la saison des pluies. Vous aurez ainsi bouturé votre propre petit dédale, par lequel vous vous échapperez en faisant hîn-hîn-hîn.

 

Flegme et dignité, montrez de quel bois vous vous chauffez.