Depuis sa première compète, le quatrième se voit systématiquement attribuer la place du khôn. Au motif – tenez-vous bien – qu’il échoue au pied du podium. Il suffirait d’élargir les podiums pour contenter tout le monde, non ?
En plus, à ça de la troisième place, le pauvre mérite les honneurs au même titre que ses devanciers.
Du reste, on le sait depuis Mendeleïev et sa classification des éléments, ce ne sont pas les métaux qui manquent.
Vous qui faites partie de l’organisation, un bon geste. Le chocolat n’entrant pas dans le tableau susdit, il doit sûrement y avoir une médaille à la hauteur des efforts de l’autre tache.
Or donc, quelle attitude adopter ?
Réagissez en juge civilisé.
Plusieurs options s’offrent à vous :
♦ Choisissez un métal assez rare pour faire bisquer les trois premiers : tungstène, osmium, bismuth… Il n’est pas jusqu’au vainqueur qui n’accuse le coup.
♦ Pour peu qu’il pleuve lors de la remise des médailles, or, argent et bronze s’oxyderont de manière irréversible. Votre quatrième larron, lui, ne sera pas volé, avec sa médaille en inox.
♦ Demandez à la commission des météorites d’extraire des métaux inconnus (et donc extra-terrestres) en quantité suffisante pour une breloque. Façon d’ironiser au passage sur les performances surhumaines du trio de tête.
♦ Pourquoi s’arrêter au quatrième ? Couronnez comme il se doit les cinquième, sixième et tous les concurrents jusqu’au dernier (médaille de plomb). Vous respecterez ainsi l’esprit de Coubertin : l’important, c’est de participer.
Flegme et dignité, montrez de quel bois vous vous chauffez.