Les voies zimpénétrables de ce qui vous sert de for intérieur vont ont soufflé « écornifleur » au beau milieu de la nuit, et c’est tout juste si cette insistante réminiscence venue du diable vauvert ne vous a pas tiré du lit. Ne serait-ce que pour vous jeter sur le dico pour vérifier.
Mais revenons à nos moutons, moutons.
De fait, « écornifleur » ne court pas les rues. La dernière fois que vous le croisâtes remonte à un passé indéfini et encore, c’était sans doute un hasard. Qui peut-être ne s’est jamais reproduit. Il vous paraît donc pour le moins étrange que cet improbable vestige d’un argot lointain surgisse à la surface de votre conscience comme une bulle d’un pet subaquatique.
D’autant que, pour épaissir le mystère, affleurent à leur tour d’encore plus ténus « écorniflage » voire « écorniflure ».
Serait-ce la visite d’un « Echo renifleur », site d’info alternatif dont la haute tenue le disputerait à la jovialité, qui éventuellement vous jouerait des tours ?
Vous n’y tenez plus. En rade avec le Robert, il vous faut gagner coûte que coûte, au plus vite, les confins de votre vocabulaire. Vous enfourchez donc votre wiktionnaire :
écornifleur /e.kɔʁ.ni.flœʁ/ masculin
(Familier) Celui, celle qui écornifle.
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C’est un écornifleur de profession.
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D’ailleurs, il y a des collections qui font de la vente de classiques, non augmentés d’appareils critiques, leurs fonds de commerce (…). De sorte que le lecteur de semblables collections se sent bien souvent « la providence des écornifleurs » pour reprendre les paroles de Brassens. — (Guénolé Boillot, Le domaine public, réflexions., sur blog.sanspapier.com, le 25 janvier 2013)
Sans oublier, pour être tout à fait complet, la variante orthographique en vigueur chez nos amis Québecois :
écornifleux.
Tout s’éclaire, nom d’un schtroumpf.
Merci de votre attention.