La réponse de prime abord est n’importe où, puisque le non-chatouilleux n’est pas chatouilleux. Mais, une fois que vous vous serez démené(e) dans tous les sens, contreforts et orifices possibles, l’entreprise vous apparaîtra dans toute sa vanité. Pas chatouilleux, pas chatouilleux, on vous l’avait dit, pourtant.
De guerre lasse, vous diriez plutôt nulle part. Ce qui vous prive ipso facto du plaisir d’apposer vos guilis dans des endroits que la morale ne réprouve même pas puisque votre sujet d’étude ne sent rien, à l’en croire.
C’est alors que le doute surgit. Il doit y avoir une faille. 100% non chatouilleux, ce n’est pas humain. Chez le rhinocéros, peut-être. Mais vous n’avez ni le loisir ni les khoûilles l’envie d’aller tâter de sa carapace.
Or donc, quelle attitude adopter ?
Réagissez en chatouilleur civilisé.
Plusieurs options s’offrent à vous :
♦ Votre soi-disant non-chatouilleux n’aura rencontré que des chatouilleurs sans conviction. Il en aura tiré un peu hâtivement la conclusion qui l’arrange (car l’aura du non-chatouilleux en société est incontestable). En vérité, il en nourrit un fort sentiment de frustration. Pour l’en délivrer, il suffit de trouver son point C.
♦ S’il ne réagit pas côté anatomie, le non-chatouilleux a d’autres points sensibles : chignole, portefeuille… Faites le test en commençant par ses enjoliveurs ou son becquet arrière, pour voir.
♦ Puisque manifestement c’est au niveau du cerveau que se situe le blocage, chatouillez-lui directement les centres nerveux à vif.
♦ Les soirs où, pris de boisson, votre cobaye se trouvera en perdition, chatouillez-lui la luette, il vous le rendra bien.
Flegme et dignité, montrez de quel bois vous vous chauffez.