L’homme est un omnivore. Qui ingurgite par conséquent tout ce qui passe. Quand ce n’est pas par l’œsophage, les voies respiratoires prennent le relais. Vous-même à vos heures perdues sniffiez naguère votre pot de colle quand vous ne goûtiez pas en secret les gaz d’un autobus plus très frais.
Actuellement, il semble que la cigarette virtuelle fasse un tabac. Pourvu que le cancer, lui, ne le soit pas.
C’est vrai, quel intérêt de cloper sans danger ? L’extinction des puits de pétrole compromet déjà la possibilité de vous tuer en toute tranquillité pendant que le cours du baril s’envole. Autant vous tourner vers d’autres fumées, moins coûteuses à défaut d’être moins nocives.
Or donc, quelle attitude adopter ?
Réagissez en suicidaire civilisé.
Plusieurs options s’offrent à vous :
♦ Faites la paix avec vos voisins en fumant le calumet lui-même.
♦ Fumez du pissenlit. Par la racine, ce qui vous préparera le terrain.
♦ Ne sombrez pas dans l’illégalité prévisible et les paradis justement nommés artificiels. Rien ne vous interdit de fumer les vapeurs du barbecue, qui aiguiseront tous vos sens et vous crameront les bronches aussi sûrement qu’une cartouche de goldos.
♦ Après la Noël, recyclez intelligemment les épines de votre sapin ainsi que le sable qui le maintenait en en bourrant votre narguilé tout neuf. Décès garanti dans l’année (finissante).
♦ Inhalez vos propres pets, via un tuyau directement relié au séant. Non seulement vous les supportez très bien mais c’est entièrement gratuit, 100% naturel et les parfums sont variables à l’infini.
Flegme et dignité, montrez de quel bois vous vous chauffez.