Du diable si les grammairiens savent où le ranger. Mais quoi ? Quoi.
Mais revenons à nos moutons, moutons.
Il faut lui dire quoi ?
Il faut lui dire, quoi.
Pronom relatif ou interrogatif en temps normal, quoi se contente à l’oral de terminer vos phrases, sans qu’on puisse le raccrocher à un quelconque wagon.
Résumant le propos :
vacances de merde, quoi
ou laissant planer l’imprécision :
cinq-six, quoi,
l’animal permet de se dédouaner à peu de frais. A charge pour l’interlocuteur de décider à votre place.
Point n’est-il nécessaire d’avoir bouffé du Bled au berceau pour sentir que ce quoi-là ne renvoie qu’à lui-même. Il a donc l’honneur de rejoindre la cohorte des voilà, voyez et autres quelque part, ces pointillés de sens qui n’explicitent que pouic tout en encombrant la conversation. Usage casse-bonbon s’il en est.
D’autant plus que le zigomar, on l’a vu, résiste farouchement à l’analyse. On cerne à peu près sa fonction mais sa nature ? Conjecturez si ça vous chante. (Summum du mystère : la locution restée célèbre « non mais allo quoi », dont aucun des mots ne peut nous renseigner sur son sens exact).
Si on le remplaçait par en somme, grosso modo, pour ainsi dire, si vous voulez ?
Ou même comment, où, quand, nabab, trottinette… quoi pouvant être tout et n’importe quoi, toutes les fantaisies sont permises.
Françaises, Français, francophones, francophones, il ne tient qu’à vous d’oublier un peu votre moutonnerie en devisant avec votre voisin.
Allez quoi, c’est pas si compliqué.
Merci de votre attention.