Après le chewing-gum dans les cheveux, certains passent aux oreilles de lapin sur les photos. Vocation qui perdure ensuite chez les spammeurs professionnels.
Mais revenons à nos moutons, moutons.
Il suffit qu’un groupe projette de se faire tirer le portrait pour qu’en sévisse un des membres. Or, une fois emplafonné le coupable, quelles raisons invoquera-t-il pour expliquer son geste ? Aucune, si ce n’est la satisfaction d’avoir ruiné le cliché et attiré l’attention. Sur lui, plus que sur sa soi-disant victime.
Autant dire que personne ne connaît l’origine d’une pratique aussi obscure.
Oreilles de lapin, déshonneur ultime ? Pas qu’on sache. (Cas particulier : les bunnies de certain magazine).
Rappelons qu’un lapin de garenne dans la force de l’âge perçoit non seulement le moindre pet de carotte à la ronde mais se thermorégule grâce auxdites. Selon certaines sources non vérifiées, elles feraient aussi couchette et mini-bar.
Cette paire de fausses oreilles est d’autant plus absurde qu’on distingue toujours les vraies dans le prolongement des tempes du sujet. (Cas particulier : les bunnies de certain magazine, dont d’autres types de paires sont scrutées. C’est dire si les oreilles sont une zone érogène mésestimée).
A moins qu’il ne s’agisse en fait d’un bonnet d’âne ? Allons bon. En regardant bien, on est plus proche du V de la victoire que du baudet ou du lagomorphe. Là encore, l’attaque est contre-productive.
Non, cette histoire d’oreilles de lapin, ça ne fait rire que l’autre emplafonné, ça retarde le photographe, et ça s’efface sous Photoshop. Moyennant finances, il est même probable qu’un filtre les bannisse déjà automatiquement sur le mode anti-yeux rouges.
Note : si un lapin a les yeux rouges, c’est qu’il est atteint de myxomatose. Mieux vaut alors cesser de le prendre en photo et l’emmener au plus vite chez le vétérinaire, dont la table basse manque singulièrement de Playboy.
Merci de votre attention.