Tout est toujours plus pimpant sur catalogue. Cependant, rien de pire que de se faire cataloguer. Du paradoxe en feuilleté comme on les aime.
Mais revenons à nos moutons, moutons.
Aux dires de plusieurs témoins, catalogue ferait partie de la bande à prologue, dialogue et Décalogue. Point commun : logos (« langage »).
Mais voilà qu’une bande rivale aboule et non des moindres : catastrophe, cataclysme, cataracte, catatonie…
Catalogue serait-il pris entre deux feux ?
Sa trajectoire est pourtant d’un linéaire désespérant. Bombardé « liste, énumération » chez nous dès 1265, on le doit au bas latin catalogus (même sens depuis le IVe siècle), lui-même pompé sans vergogne sur le grec κατα ́λογος (même sens depuis les derniers dinosaures).
Encore aujourd’hui, tapez κατα ́λογος dans un moteur de recherche et « κατα ́λογος IKEA » s’offrira de suite à vos clics.
Le verbe κατάλέγω partait pourtant de loin, de « complètement, bas » même ; la katá, en un mot. Heureusement, il réussit à s’allouer les services de légein (« dire, choisir, collecter »).
Si bien qu’un catalogue est fort logiquement une
liste, établie dans un ordre donné, de noms de personnes ou de choses formant une collection.
Attention, l’annuaire, présentant exactement les mêmes caractéristiques, n’aura pas droit au respect dû à son grand frère catalogue : il finira « bottin ». Et dans la gueule des gardés à vue.
Auxquels on appliquera charitablement un cataplasme en guise d’épilogue.
Merci de votre attention.