Y a-t-il pire tic* que celui consistant à se plaindre (ce qui est déjà passablement pète-khôuilles) à la mauvaise personne (ce qui rend l’affaire 100% stérile) ? On ne se plaint pas, on constate.
Mais revenons à nos moutons, moutons.
Faut-il que le moulin à plaintes ploie sous le faix de ses malheurs pour s’en délester sur le premier venu – c’est-à-dire vous, et votre bol légendaire. Comme si vous en pouviez mais, d’une part, et lui étiez d’un quelconque secours de l’autre.
Inutile de vous répandre en
je n’en puis mais,
sa litanie repartira de plus belle. Ne vous exposez pas aux relances (notamment au sujet de vos tournures) et ne faites pas semblant d’écouter, surtout. Motus, quoi.
Ce que voyant, le moulin à plaintes s’en remettra au chat, au sophrologue, au psy voire, comble de l’inefficace, au dieu le plus proche. Ce que voyant, son représentant sur terre, toujours prompt à exploiter le filon en prout-proutant le message, dira :
Aide-toi et le Ciel t’aidera.
Rien du tout.
Aide-toi et le boulot sera fait.
Aussi pète-khôuilles que soit le moulin à plaintes, pardonnez-le. Non parce qu’il ne saurait pas ce qu’il fait (faudrait voir à pas trop pousser grand-moman dans les orties, surtout si elle est en short). Mais parce que lui seul détient la solution, attendu que dès l’instant où les jupes de moman ne seyent plus au chouinage, on ne peut compter que sur soi-même.
Se rangeant à votre avis, il ira tout requinqué encombrer la blogosphère. Ses exercices de style pèteront toujours les khôuilles de ses lecteurs mais ils lui permettront au moins de savoir ce qu’il pense.
Merci de votre attention.
* Jatil Pirtic, auteur d’une Anthologie du javelot (inachevée).