Dans les milieux autorisés, on ne redoute rien tant que l’angoisse de la page blanche. Bloquer à l’idée de bloquer ? Morsure, queue, serpent, remettez le tout dans l’ordre, ça vous occupera.
Mais revenons à nos moutons, moutons.
Par quelque bout qu’on la prenne, cette obnubilation n’a pas lieu d’être.
« Redouter une angoisse » relève déjà de l’hypocondrie carabinée, tout comme « l’envie d’avoir envie » et autres camaïeus zimprobables.
« Avoir » l’angoisse de la page blanche suffit amplement.
Et encore, à condition d’être soi-même une page blanche ; de même que l’angoisse du poisson rouge ne taraude que le poisson rouge. Vu la teneur des messages, inessentiels pour l’essentiel, qu’on lui destine, à vous de rassurer l’angoissée comme vous pouvez.
Maintenant, si c’est la « blancheur » de la page qui vous mine, libre à vous d’opter pour une page verte, abricot, arc-en-ciel, noire fluo… A défaut de sujets, ce ne sont pas les couleurs qui manquent.
A moins que par « page blanche » vous n’entendiez « page vierge » ? Dans ce cas, à supposer même que l’inspiration revienne, vous ne baverez rien qui n’ait déjà été dit. Rassurez-vous, depuis que les pages blanches existent, on y décline les mêmes thèmes à l’infini. Ce seul constat vous donnera l’opportunité d’en remplir une pleine, de page.
Et quand bien même ! Etre à sec et s’entêter à rendre de la bile, c’est refuser que les dieux de la reconversion vous tiennent le front.
Ultime recours, le jouli dessin. En attendant le retour de la muse, laissez-vous aller à l’abstraction, dans le style des figures géométriques trouant le papier de leur propre chef pendant que vous êtes au téléphone.
Merci de votre attention.
Bel article mais je ne peux m’empêcher de stresser car j’ai peur de devoir subir le stress engendré par l’angoisse de la page blanche malgré tout.
C’est parce que vous êtes une artiste ! Mais vous connaissez le proverbe :
« Un Mars et ça repart ».